2020
Publication du livre Sociologia Pragmática das Transformações em Diálogo, coordonné par Fabrício Cardoso de Mello, Teresa da Silva Rosa, Marcos Barreto de Mendonça, Francis Chateauraynaud et Josquin Debaz aux éditions Editora Milfontes.
Version électronique à télécharger ici.
Août 2020
Sortie du livre Alertes et lanceurs d'alerte, collection Que sais-je?, Paris, Humensis, 2020 (128 pages).
L’expression « lanceur d’alerte » a été forgée en janvier 1996 par Francis Chateauraynaud lui-même. À l’origine, elle était destinée à dépasser des notions trop réductrices : la prophétie, entachée d’irrationalité ; l’alerte technique, résultant de protocoles ; la dénonciation ou la révélation du scandale, dépendant de la légalité ou de la légitimité d’une situation. Or, comment désigner les personnes ou les groupes qui, rompant le silence, passent à l’action pour signaler l’imminence, ou la simple possibilité, d’un enchaînement catastrophique ? Depuis, la formule a fait florès. Venant remplir un vide conceptuel, elle est aujourd’hui utilisée plus ou moins précisément dans de multiples contextes, souvent comme traduction du terme anglo-saxon whistleblower. Francis Chateauraynaud saisit ici l’occasion d’en repréciser les contours. Un lanceur d’alerte ne devrait-il pas être celui dont l’alerte s’oriente vers un intérêt collectif, un bien commun, une valeur universalisable ?
Avril-Mai 2020
Plusieurs membres du GSPR se sont réunis, via le réseau, pendant le confinement pour partager les éléments d'une enquête collective sur la crise engendrée par la diffusion de l'agent SARS-CoV-2, et ses conséquences, en réinterrogeant les concepts et les outils du pragmatisme sociologique, forgés pour des alertes et des controverses que l'on peut dire "sectorielles".
Un document de fond sera rendu public dans plusieurs mois. En attendant, un texte court, sous forme de point de vue provisoire du collectif d'enquêteurs, a été rédigé collectivement. Il a pour titre :
3 Mars 2020
Soutenance d'HDR de Jérôme Boissonade :
En-deçà de la critique, expériences de la déprise. Pour une sociologie des resymétrisations dans les mondes urbains
La soutenance aura lieu de 14h à 18h, à l'amphithéâtre François Furet / Louise Michel, EHESS, 105 bd Raspail 75006 Paris
Membres du jury
- Francis Chateauraynaud, EHESS (garant)
- Rémi Barbier, ENGEES Strasbourg (président du jury)
- Marc Breviglieri, Haute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale (HETS Genève) (examinateur)
- Daniel Cefaï, EHESS (rapporteur)
- Bruno Villalba, AgroParisTech (rapporteur)
- Joëlle Zask, Aix-Marseille Université (examinatrice)
- Estelle Ferrarese, Université de Picardie Jules Verne (rapportrice) - excusée, Estelle Ferrarse, qui a remis son pré-rapport, ne pourra pas participer à la soutenance
Janvier 2020
Frédéric Vandenberghe, professeur à l'UFRJ (Université Fédérale de Rio de Janeiro) invité par le GSPR est présent à Paris, donne des conférences et participe à plusieurs événements.
Francis Chateauraynaud est intervenu au Workshop Deliberation and Decision Making in Social Movements
Groningen (Pays-Bas, 30 janv 2020)
2019
3 décembre 2019
Intervention de Francis Chateaurayaud au colloque organisé par le Défenseur des Droits, Jacques Toubon, sur la protection des lanceurs d'alerte à l'aune de la directive européenne visant la protection des personnes signalant une atteinte au droit de l'union.
Novembre 2019
Jean-Michel Fourniau, membre historique du GSPR fait partie du "comité de gouvernance" de la convention citoyenne sur le climat.
Septembre-octobre 2019
Mission de Francis Chateauraynaud et Josquin Debaz au Brésil avec des conférences, des workshops, des terrains à Belo Horizonte, Vila Velha, Sao Paulo, Rio de Janeiro et Recife.
1er mars 2019
« Les technologies numériques n’apportent pas de réponses universelles »
Une tribune de Francis Chateauraynaud, David Chavalarias et Josquin Debaz à lire sur lemonde.fr
14 janvier 2019
Interview de Jean-Michel Fourniau dans le journal Le Monde sur le Grand Débat National
2018
3 décembre 2018
Communiqué au sujet de l'augmentation des droits d'inscription
Ayant pris connaissance du décret gouvernemental conduisant, à partir de la rentrée 2019, à l'augmentation des frais d’inscription pour les étudiant.e.s non-européen.ne.s., les membres du GSPR, oeuvrant depuis longtemps à des projets d'enseignement et de recherche inter- et trans-nationaux, s'inscrivent dans le mouvement de protestation légitime qui associe étudiant-e-s, enseignant-e-s, chercheur-e-s et personnels administratifs de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Nous accompagnerons cette nouvelle lutte jusqu'à ce que le gouvernement néolibéral de MM. Macron-Philippe renonce à cette mesure qui porte atteinte à l'ouverture des mondes universitaires, aggrave des inégalités déjà criantes et contribue à éloigner encore plus nos institutions de la défense des biens communs universels que sont la création et la transmission des savoirs.
26 novembre 2018
Soutenance de thèse de Fabrizio Li Vigni, le lundi 26 Novembre 2018 à 14h00 dans la salle 8 de l’EHESS au 105 boulevard Raspail :
« Les systèmes complexes et la digitalisation des sciences. Histoire et sociologie des instituts de la complexité aux Etats-Unis et en France ».
Le jury est composé de :
M. Francis CHATEAURAYNAUD, Directeur de recherche EHESS (Directeur)
Mme Amy DAHAN, Directrice de recherche CNRS
M. David DEMORTAIN, Chargé de recherche HDR INRA (Rapporteur)
M. Wolf FEUERHAHN, Chargé de recherche CNRS
Mme Sandra LAUGIER, Professeur Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Rapporteuse)
Mme Denise PUMAIN, Professeur Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Invitée)
M. Franck VARENNE, Maître de conférences HDR Université de Rouen
Résumé :
Comment penser la relation entre les cultures scientifiques contemporaines et l’usage grandissant de l’ordinateur dans la production des savoirs ? Cette thèse se propose de donner une réponse à telle question à partir de l’analyse historique et sociologique d’un domaine scientifique fondé par le Santa Fe Institute (SFI) dans les années 1980 aux États-Unis : les « sciences des systèmes complexes » (SSC). Rendues célèbres par des publications grand-public, les SSC se répandent au cours des années 1990 et 2000 en Europe et dans d’autres pays du monde. Ce travail propose une histoire de la fondation de ce domaine en se concentrant sur le SFI et sur le Réseau National des Systèmes Complexes français. Avec un regard sociologique ancré dans les Science & Technology Studies et dans le courant pragmatiste, elle pose ensuite des questions sur le statut socio-épistémique de ce domaine, sur les modalités de l’administration de la preuve dans des savoirs fondés sur la simulation numérique et enfin sur les engagements épistémiques tenus par les spécialistes des systèmes complexes. Le matériau empirique – composé d’environ 200 entretiens, plusieurs milliers de pages d’archives et quelques visites de laboratoire – nous amène non seulement à mieux connaître ce champ de recherche – dont le langage est très répandu aujourd’hui, mais peu étudié par les historiens et les sociologues ; il nous porte aussi à questionner trois opinions courantes dans la littérature humaniste à propos des sciences numériques. À savoir : 1) l’ordinateur produit des connaissances de plus en plus interdisciplinaires, 2) il donne vie à des savoirs de type nouveau qui nécessitent une toute autre épistémologie pour être pensés et 3) il fait inévitablement advenir des visions du monde néolibérales. Or, cette thèse déconstruit ces trois formes de déterminisme technologique concernant les effets de l’ordinateur sur les pratiques scientifiques, en montrant d’abord que, dans les sciences computationnelles, les rapports interdisciplinaires ne se font pas sans effort ni pacifiquement ou sur pied d’égalité ; ensuite que les chercheurs et les chercheuses des SSC mobilisent des formes d’administration de la preuve déjà mises au point dans d’autres disciplines ; et enfin que les engagements épistémiques des scientifiques peuvent prendre une forme proche de la vision (néo)libérale, mais aussi des formes qui s’en éloignent ou qui s’y opposent.
18 novembre 2018
Participation de Francis Chateauraynaud à la table ronde finale du 4ème Salon des Livres et l'Alerte, à La Maison des Métallos, Paris, avec Serge Portelli, Juan Branco et Daniel Ibanez.
30 octobre 2018
Jean Frances, chercheur associé au GSPR, signe une tribune dans Le Monde sur les revues prédatrices, tribune signée avec Arnaud Saint-Martin, Yves Gingras et Philippe Hunemann : "Canulars scientifiques, revues prédatrices et 'slow science'".
19-22 juin 2018
Colóquio Crítica e Pragmatismo nas Ciências Sociais: Diálogos entre Brasil e França
Participation de Francis Chateauraynaud et Josquin Debaz au second colloque sur le pragmatisme à Brasilia.
Voir les archives vidéo sur le site sociofilo
13 juin 2018
Soutenance de la thèse réalisée par Dominique Dolisy et co-dirigée par Francis Chateauraynaud et Jean-Michel Fourniau:
"En quête d'un dispositif de prises pour une démocratie nucléaire. La centrale de Nogent-sur-Seine saisie dans son milieu"
Résumé
Depuis la catastrophe de Fukushima, un accident nucléaire est devenu davantage imaginable, puisqu’il est dit « être possible » selon les autorités, voire inéluctable, en Europe, selon certains experts.En France, la majorité habite à moins de 200 km d’une centrale nucléaire (plus de 9 millions autour de la Centrale de Nogent/Seine à moins de 100 km). C’est pourquoi les autorités en France se sont penchées sur le problème du post-accidentel bien avant cet accident (Doctrine). Cependant, afin de pouvoir se faire une idée du monde qui pourrait en résulter, il est nécessaire -avant- d’avoir une certaine prise sur ce qui se passe au niveau des rejets et prélèvements dans l’environnement, en temps de routine (points de rejets ou de prélèvements, mesures, contrôles, effets cumulés). L’optique choisie n’est pas celle d’une accusation d’un manque de transparence (le mythe de la transparence étant d’ailleurs dénoncé), mais celle de se donner les moyens de raisonnement pour avoir cette « vigilance » tant mise en avant dans les Textes ou Discours, mais qui est rarement assortie d’éléments concrets concernant la vie des gens. Notre thèse repose sur le fait qu’une forte croyance dans l’absence de risque en France fondée sur la confiance n’est pas la solution et qu’il faut rechercher des éléments de prise reliant la personne avec son environnement, celle-ci se trouvant déconnectée de son milieu. A partir d’une enquête ethnologique en tant que membre d’une commission locale d’information et en nous appuyant, d’une part, sur la mésologie (La poétique de la Terre d’Augustin Berque) et, d’autre part, sur la Théorie de la prise et la Balistique sociologique de Francis Chateauraynaud, nous proposons une démarche, première ébauche d’un guide, à partir de questions-objet-de-la-prise qui nous concernent tous.
- M. Francis Chateauraynaud (Directeur de thèse), EHESS
- M. Jean-Michel Fourniau (Co-directeur), Laboratoire Dynamiques économiques et sociales des transports (DEST-IFSTTAR)
- M. Rémi Barbier, Ecole nationale du Génie de l’Eau et de l’Environnement de Strasbourg (ENGEES) (rapporteur)
- M. Augustin Berque, EHESS
- Mme Myriam Merad, CNRS, (rapporteure)
- Mme Florence Pinto, AgroParisTech
- M. Marc Poumadere, Institut SYMLOG
Vous êtes chaleureusement invité-e-s à venir y assister.
17 avril 2018
Francis Chateauraynaud et Josquin Debaz présentent leur ouvrage Aux bords de l’irréversible, sociologie pragmatique des transformations, lors d'une table ronde organisée à Brest par l'Université de Bretagne Occidentale, en duplex avec Rennes et Nantes. Irène Frachon témoigne de son expérience de lanceuse d’alerte et porte à son tour un regard sur le travail des deux chercheurs. Les deux auteurs analysent les controverses et les reconfigurations engendrées par les technologies, anciennes ou émergentes : énergie nucléaire, biotechnologies, pharmacologie, nanotechnologies, exploitation des gaz de schiste. Qu’il s’agisse de biodiversité, de climat, d’OGM, d’amiante ou de Médiator, ils suivent au plus près les acteurs : citoyens, consommateurs, lanceurs d'alerte, porte-parole d'associations ou d'institutions. Leur livre, très documenté, est réconfortant car il restitue aux acteurs leurs capacités d'agir sur le futur. Irène Frachon porte un regard sur leur travail et témoigne de son expérience.
1er avril 2018
Début de l'ANR franco-allemande EnergiCorpus sur le thème de "La transition énergétique dans les débats publics en Allemagne et en France. Saisir les transformations écologiques en croisant deux approches sociologiques des discours", coordonnée par Francis Chateauraynaud côté français et Reiner Keller côté allemand.
Chercheurs de l'université d'Augsburg participant: Bastien Fond et Alina Becker
Chercheurs de l'EHESS participant: Martin Denoun et Josquin Debaz
Résumé
Description
Les deux principaux objectifs de cette recherche sont :
- l’analyse comparée du développement sur le long terme des discours publics relatifs à de tels défis écologiques dans les deux pays.
- la combinaison de deux approches d’analyse des discours, à savoir la sociologie pragmatique des controverses de Francis Chateauraynaud (avec son logiciel Prospéro) côté français, et l’analyse de discours du point de vue de la sociologie de la connaissance de Reiner Keller côté allemand.
Sur la base d’une approche heuristique conjointe, il s’agit de reconstruire les trajectoires argumentatives des discussions à propos de la transformation de l’approvisionnement énergétique dans chacun des pays, ainsi que de comparer leurs modalités, leurs mécanismes et leurs effets.
29 mars 2018
Entretien de Francis Chateauraynaud sur le secret des affaires et le sort réservé aux lanceurs d'alerte sur le site Reporterre.net (republié le 24/05/2018):
Le parti de M. Macron risque d’imposer le secret des affaires, qui restreint la liberté d’informer